
Suez et le Caire ont retrouvé leur calme samedi au terme de violents affrontements entre manifestants et forces de l'ordre égyptiennes, trois jours après la mort de 74 supporters lors d'un match de football à Port-Saïd. Quatre personnes ont trouvé la mort dans la capitale et deux autres à Suez, jeudi et vendredi. Nombreux sont ceux qui imputent la catastrophe de Port-Saïd aux partisans d'Hosni Moubarak, chassé du pouvoir le 11 février 2011, soupçonnés de chercher à plonger l'Egypte dans le chaos. Dénonçant l'incapacité des forces de l'ordre à assurer la sécurité du match, les manifestants du Caire ont assiégé les locaux du ministère de l'Intérieur, défendus à coups de grenades lacrymogènes et de matraques, mais aussi à balles réelles. Selon de jeunes contestataires, l'objectif n'était pas de prendre le bâtiment, mais de provoquer une réaction des autorités à même d'élargir la mobilisation contre les militaires qui assurent l'intérim depuis un an.